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Mon défi : 15 jours sans sucre !

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A force de lire des articles, des livres, de regarder des conférences et reportages sur le sujet, cela faisait plusieurs mois que cela me titillait : tester à mon tour une période sans aucun sucre. Mais (comme par hasard… ;-)), je n’arrivais jamais à trouver le bon moment… Fêtes, anniversaires, invitations, vacances… tous les prétextes sont bons pour passer à table chez nous ! Et puis, j’ai arrêté de trouver des excuses et j’ai commencé par 15 petits jours, déjà ! Là, en plein cœur de l’été. 15 jours pendant que mes plus proches sont eux partis en vacances (ce qui me simplifierait la tâche et limiterait les tentations et les risques d’écart me suis-je dit pour me rassurer).

Petite précision, je ne suis pas diabétique, ni en surpoids, encore moins à la recherche de perdre qqs kilos superflus… rien de tout ça. Je suis même plutôt en bonne santé d’un point du vue global. Seulement voilà, le sucre et moi on est un peu trop copain…! Je ne me gave pas de bonbons ou autres barres chocolatées à longueur de journée, non, non… c’est plus insidieux ! J’ai besoin de mon carré de chocolat à la fin d’un repas, d’assiette de pâtes pour me réconforter si je suis fatiguée, je ne sais pas résister à du pain les rares fois où j’en ai à la maison, encore moins à un reste de gâteau réalisé pour mes invités du we, et lorsque mon mari revient avec des glaces… je suis incapable de les laisser tranquillement dormir dans le congélateur. Et puis, le sucre, ce n’est pas que dans les friandises ou les plats industriels… c’est aussi le pain, le riz et toutes les céréales, les fruits bien sûr et en moindre quantité les produits laitiers et les légumineuses ou à petite dose encore, les oléagineux.

Mes objectifs

Au-delà du côté curiosité de l’expérience, mes objectifs étaient donc :

  • de me déshabituer du sucre et de ce goût que j’aime tant
  • d’apprendre à retrouver une relation plus saine avec lui
  • de limiter/diminuer/supprimer mes pulsions sucrées
  • de me rendre compte comment je réagis sans en consommer au quotidien, que cela soit au niveau de mon corps, de mon mental, de mes émotions
  • d’apprendre à cuisiner en ne faisant pas du sucre l’élément central de mes repas
  • de trouver de nouvelles recettes et d’autres astuces pour remplacer mes petites envies sucrées récurrentes
  • mieux encore : de trouver une autre alternative que l’alimentation pour gérer mes pulsions vers le sucre

Claire Andre Petitdemange Naturopathe Vosges uncategorized 436 - Lalignea - Naturopathie & Santé Holistique - Osez, rayonnez et vivez en confiance

Les dangers du sucre

De nombreuses études le montrent aujourd’hui, nous consommons tous beaucoup trop de sucre, même sans se gaver de biscuits et autres bonbons chaque jour. Le diabète de type 2 est la maladie qui a le plus progressé ces dernières années (elle a plus que triplé et touche des individus de plus en plus jeunes… parfois encore enfant !), et ce n’est que le début… Il est temps de réagir et de reprendre les rênes de notre alimentation, mais… ce n’est pas si simple ! Parce que oui, le sucre crée une dépendance réelle et agit comme une véritable drogue au niveau de notre cerveau. A terme, il dérègle et épuise notre pancréas, lui faisant produire de l’insuline en permanence pour baisser notre taux de glycémie. Il nous excite lorsque nous en consommons beaucoup et nous rend agressif lorsque nous en manquons. Il dérègle nos sensations de faim et de satiété. Il nourrit nos cellules cancéreuses qui en raffolent, gave nos « mauvaises » bactéries dans nos intestins et dérègle ainsi l’équilibre de notre microbiote.  Bref et encore j’en passe, mais vous l’aurez compris, le sucre est une véritable plaie et ne plus en être dépendant devient donc une nécessité sanitaire pour tous.

Comment j’ai procédé ?

J’ai décidé pour ma part de tenter l’expérience de façon plutôt radicale, en essayant d’avoir tout de même une petite préparation les jours précédents (où j’ai commencé progressivement à ôter les différentes sources de sucre).

Puis à partir du 1er jour de cure, j’ai suivi mon programme précisément. Celui-ci est construit sur la base de la charge glycémique des aliments. Un grand tableau répertorie chacun d’eux et leur attribue une valeur en point. En fonction de notre profil et de ce que l’on souhaite faire comme cure, on a un nombre de point autorisé par jour que l’on réparti plus ou moins comme on en a envie ! Un peu comme le système des régimes Weight Watchers si vous connaissez ?

Finalement cela laisse plutôt pas mal d’aliments (sauf peut-être les vrais sucres ajoutés : sodas, biscuits industriels, viennoiseries, etc.) et autorise certains en petites quantités tels que le pain, le riz, ou encore un fruit ou un carré de chocolat noir. L’autre principe à respecter est celui des rotations : on évitera par exemple, les légumineuses, les produits laitiers ou les fruits chaque jour, on préferera les amener un jour sur deux, trois ou quatre selon les profils.

Et dernier point non négligeable : enlever les sucres suppose de compenser avec beaucoup de protéines, mais surtout de bonnes graisses pour ne pas déséquilibrer le métabolisme et le psychisme. Augmenter votre consommation de bonnes graisses va participer à diminuer les compulsions sucrées.

Il est évident qu’une activité physique régulière ainsi que des outils de gestion émotionnelle (sophrologie, méditation, etc.) ont une place de choix et sont indispensables dans le programme de cette cure. Certains compléments alimentaires peuvent également être d’une aide non négligeable selon votre profil et vos besoins.

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Mon bilan à la fin de ces 15 jours

  • 4 carrés de chocolat, 3 desserts, 4 morceaux de pain, aucun féculent, trop de produits laitiers (surtout la 2ème semaine où j’en ai consommé presque chaque jour même en petite quantité, contre 1j/3 la 1ère semaine), 15 tasses de chicorée, beaucoup beaucoup d’eau et de thés verts et blancs, 0 glace, beaucoup de purée d’oléagineux, 0 fruits secs, de nombreux kilos de légumes, 8 fruits, des protéines animales comme je n’en ai pas mangé depuis 15 ans (stoooop !!!), des matières grasses de grande qualité à chaque repas (ça, c’était cool et ça m’a vraiment fait du bien).
  • Les tous premiers jours, je me suis trouvée plus agressive et à fleur de peau qu’habituellement… mais c’était aussi une période intense émotionnellement, alors est-ce la conséquence du sucre seulement ?
  • Lorsque j’ai sauté parfois un repas… j’ai eu l’impression de devoir compenser celui d’après et j’ai finalement mangé beaucoup plus (et trop car ce n’était pas par faim !)
  • J’ai redécouvert justement les vraies sensations de faim… mais après un certain nombre de jours seulement. Me rendre compte que les deux gros moments de la journée où j’ai vraiment très faim, et où je pourrais faire mes repas principaux, sont le matin et la fin d’après-midi… pas simple à combiner avec une vie sociale et familiale !
  • J’ai souvent cherché à compenser avec d’autres choses le manque du sucre : plus de produits laitiers, ou de purée d’oléagineux. J’ai consommé du café ou des boissons comme la chicorée systématiquement après mon repas de midi… hé oui, en fait, j’ai eu tendance à remplacer un excitant par un autre !
  • J’ai trouvé de nombreuses nouvelles recettes et idées de remplacement que je vais pouvoir continuer à utiliser pour diminuer ma consommation de sucre au quotidien
  • Le manque des premiers jours a surtout été celui des féculents… or à l’arrive du premier we, j’ai pu me passer de riz sans grande difficulté, en revanche, je n’ai pas toujours su résister à un dessert pur sucre. Le pain aussi m’a fait de l’œil et je n’ai pas réussi à l’éviter à chaque fois.
  • La prise de conscience que ma consommation de sucre est vraiment importante au quotidien. Je picore toutes la journées de petites choses par-ci, par-là, et je n’hésite pas à me faire plaisir très souvent. Des poignées de bluets, des grains de raisins, une ou deux dattes ou figues séchées, qqs petites cuillères de beurre d’oléagineux… bref, je grignote sucré, et souvent !
  • La fatigue aggrave mon envie/besoin de sucre. Les émotions et pensées négatives aussi. Ce que je savais déjà mais ce qui se confirme clairement !
  • Les bonnes matières grasses me font du bien, me ressourcent, m’apportent du plaisir et me calent.
  • Et sur mon corps :
    • Le ventre plus plat, une digestion super confortable mais parfois des coups de barre après le repas du midi (celui où j’avais mes protéines animales) (en même temps mon sommeil a été trop pauvre en nombre d’heures ces derniers temps) et un transit impeccable (ben oui, désolée des détails mais ça fait partie des effets néfastes du sucre la mauvaise digestion… et le ventre, c’est un sujet de prédilection des naturos ;-)). Moi qui pensait que tout était plutôt ok du côté de mon bidon et bien je me suis aperçue que ce n’était pas forcément le cas !
    • une peau plutôt jolie : pas d’imperfection en 15 jours alors que cela peut m’arriver facilement
    • des capacités physiques extras lors de mes quelques sorties de running
    • des capacités de concentration et d’efficacité augmentées
    • des sensations de faim mieux dessinées
    • des compulsions encore présentes mais peut-être plus aussi fortes
    • en revanche, côté sommeil, je m’attendais à un mieux après les quelques jours de sevrage… ça n’a pas été le cas. J’ai plutôt mal dormi durant toute cette quinzaine. Mais encore un fois, mes chamboulement émotionnels du moment y sont peut-être pour quelque chose

Claire Andre Petitdemange Naturopathe Vosges uncategorized 437 - Lalignea - Naturopathie & Santé Holistique - Osez, rayonnez et vivez en confianceLes bénéfices côté physiques ont été plutôt positifs pour moi et j’espère vraiment continuer à m’inspirer de cette expérience dans mon quotidien. En revanche, le côté drastique ne me convient pas, ça c’est une évidence ! Et à moins d’avoir des problèmes de santé certains, je trouve cela trop extrême à tenir sur le long terme. Je déconseille d’ailleurs à toute personne ayant ou ayant eu des troubles du comportement alimentaire de s’y essayer. Pour ma part, interdire une certaine famille d’aliments c’est le pire à faire pour me frustrer et me faire craquer complètement ensuite. La privation est absolument néfaste et contre-productive pour moi… et je crois pour bon nombre d’entre nous ! Mieux vaut s’autoriser de petits plaisirs raisonnables régulièrement, que de se frustrer sur une période et craquer complètement ensuite sur tout et n’importe quoi. Personnellement c’est d’ailleurs ces petits écarts qui me donnent toujours l’envie de revenir à une alimentation globalement saine.

Malgré tout, je ne regrette pas d’avoir tentée cette aventure et j’espère que le partage vous a intéressé ! Merci pour tous vos encouragements qui m’ont bien boosté et motivée en tout cas 🙂

Je précise à nouveau que c’était ma propre expérience individuelle et qu’elle n’a pas valeur universelle. Comme toujours une approche personnalisée est ce que je préconise pour répondre et m’ajuster au plus près de vos besoins et à votre physiologie propre. De plus, être épaulé aide beaucoup du point de vue psychologique et renforce la motivation pour beaucoup. N’hésitez donc pas à vous faire accompagner – par un naturopathe ou tout spécialiste de l’alimentation santé – si vous souhaitez tenter l’aventure ! 

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